Analyse du 21 avril 1918 de 1938
Event ID: 680
21 avril 1918
Source ID: 58
« Il était désormais certain qu’il ne faisait plus partie des vivants, mais qu’il avait rejoint le grand royaume silencieux des soldats du front qui avaient donné leur vie pour leur patrie.
Mais comment cela s’était-il passé ?
Le rapport du lieutenant Fabian s’avéra ne pas être tout à fait exact. Le baron avait été mortellement touché dans les airs et l’appareil avait donc été gravement endommagé lors de l’atterrissage. Des photographies l’ont prouvé sans équivoque par la suite.
Pendant la guerre, il n’a pas été possible d’élucider complètement les circonstances de sa mort. Le dernier commandant de l’escadron de chasse Frhr. von Richthofen, l’ancien lieutenant Göring, aujourd’hui maréchal du Reich et commandant en chef de la Luftwaffe, n’a cessé de rechercher la véritable cause de cet accident mortel. Il a pris contact avec de nombreux pilotes de chasse anglais qui étaient convaincus que le capitaine A. Roy Brown avait tiré le coup fatal lors du combat aérien. Mais après des recherches approfondies, cette conclusion n’était plus tenable. Le débat entre la victoire aérienne et la défense terrestre, qui a si souvent surgi pendant la guerre, a dû être réexaminé à la suite de lettres détaillées provenant d’Angleterre, du Canada et d’Australie. Après deux décennies, la recherche scientifique rigoureuse a désormais tranché en faveur de la défense terrestre. Le capitaine Frhr. von Richthofen est tombé invaincu après 80 victoires aériennes.
La carte ci-contre montre la zone de combat où le dernier vol de Richthofen a connu une fin tragique.
Poursuivant deux adversaires en fuite, Richthofen volait à une altitude d’à peine 300 mètres au-dessus du front en tirant avec ses mitrailleuses. Juste derrière le front, il se retrouva face à une défense antiaérienne intense, assurée par deux compagnies qui avaient mis en place un barrage de tirs entre les adversaires et qui visaient le poursuivant, qui allait inévitablement voler droit dans leurs filets. Conscient du danger, Richthofen effectua un virage serré pour éviter les rafales de balles.
Mais il était trop tard. Une balle tirée depuis l’épaule droite atteignit son cœur, mettant fin à la vie du héros.
Cette description provient d’un observateur d’artillerie de la 10e compagnie du régiment d’artillerie à pied 6, des tireurs de la 24e compagnie de mitrailleurs anglais (numéro 2 du plan), de la batterie Lewis (numéro 3 du plan), des canonniers de la 108e batterie d’obusiers australienne batterie d’obusiers australiens (numéro 5 du plan), par la 11e section de la batterie antiaérienne « F » (Royal Garrison Artillery), qui se trouvait sur la route Bray-Corbie, de manière totalement indépendante les uns des autres.
Aucun autre avion ne survolait cette partie du champ de bataille à ce moment-là.
Quelques jours après le crash de Richthofen, un pilote canadien qui s’était enfui se rendit sur le lieu de l’accident avec son commandant d’escadron. Ils remercièrent la défense terrestre pour l’aide qu’elle leur avait apportée, car ils étaient sans défense face à leur poursuivant en raison d’un blocage de leurs mitrailleuses.
C’est la vérité historique, qui ne peut plus être contestée par aucune des parties.
Richthofen est tombé en combattant pour une nouvelle victoire, invaincu dans son élément, dans lequel il avait si souvent risqué sa vie pour ses camarades combattant au sol. Ils ont été les témoins de son dernier vol vers l’éternité. »
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