Adjudant Karl Bodenschatz kijkt toe hoe Manfred von Richthofen speelt met een van zijn honden op het vliegveld van de Markebeke. V.l.n.r. J. Wolff, Bodenschatz, MvR, Gussman, onbekend, Steinhauser. (vooraan ligt de loodsdeur die men neerliet als men het toestel naar buiten rolde.)(picture source: Inside the victories of Manfred von richthofen - Volume 2, James F. Miller, Aeronaut Books, 2016)
Bodenschatz arrive à Markebeke
Event ID: 409
02 juillet 1917
Source ID: 58
« Le lendemain à l’aube, une voiture feldgrau quitta Cambrai en direction de Kortryk et vers midi ce même jour, le 2 juillet 1917, le nouvel adjudant de l’escadrille de chasse I arriva à l’aérodrome de Marckebeeke près de Courtrai en Flandre. Il trouva son commandant, accompagné de quelques messieurs, debout à côté de son avion. Et l’officier qui serra chaleureusement la main du lieutenant Bodenschatz, ce n’était plus le lieutenant des Uhlans d’autrefois, peu connu, mais c’était le Rittmeister von Richthofen, vainqueur de 56 combats aériens, commandant de l’escadrille, chevalier de l’ordre Pour le mérite et le plus célèbre aviateur de l’armée allemande.
Il était plus de dix heures du matin et c’était une magnifique journée d’été. Et cette belle journée semblait avoir trouvé son reflet dans l’avion rouge qui se trouvait là, sur les visages des officiers et dans les traits clairs du commandant lui-même, tout était de haute humeur, de la meilleure humeur. Le Rittmeister, le bâton à gros pommeau appelé « bâton d’escadrille » à la main, caressé par le dogue Moritz toujours enjoué, fit un bref mouvement du bras vers le ciel en direction du front. « Un paradis pour les aviateurs ! » annonça-t-il à l’adjudant. Et l’un des messieurs qui se tenaient derrière le commandant ajouta : « Cinquante-sept ! Richthofen venait de rentrer de sa 57e victoire aérienne.
Bodenschatz observa en secret le visage du baron. En fait, il n’avait guère changé depuis la dernière fois qu’il l’avait vu. Il s’était peut-être un peu durci. C’était le visage d’un homme propre jusque dans les moindres recoins de son âme. Il y avait en lui une énergie élastique, une énergie sans détention, sans nervosité, la merveilleuse énergie de la jeunesse, sous la bouche aimable se trouvait le menton ferme, et le regard des yeux clairs et purs était le regard d’un homme en paix avec lui-même, avec le monde et avec tout ce qui pouvait se trouver derrière ».
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