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20 mars 1918

50.15874809441372, 3.2756155502875597
Awoingt
Cambrai

Source ID: 58

Jagd in Flanderns Himmel, Karl Bodenschatz, Verlag Knorr & Hirth München, 1935

« Au crépuscule du 20 mars, les machines des escadrons de chasse apparaissent haut au-dessus d’Awoingt, se posent et sont poussées en hâte vers les tentes, sans être vues, entendues et insoupçonnées par les Anglais. Dans la nuit, le Rittmeister demande à ses chefs d’escadron de venir le voir. Depuis plusieurs jours, il a entre les mains l’ordre du commandant de l’aviation de la IIe armée. L’ordre est clair, énergique, confiant. Il dit ceci :

Jusqu’au début du combat, les escadrons de chasse doivent, outre la protection des éclaireurs, assurer la dissimulation du déploiement. Au début du combat, leur activité se déplace au-dessus du champ de bataille vers l’ennemi, de telle sorte que la reconnaissance aérienne ennemie (aviation et ballon captif) soit abattue, que leur propre reconnaissance ait une observation libre à la hauteur d’où elle peut observer avec les yeux.

La confiance en ses pilotes de chasse en est la base. Les pilotes de chasse ont ainsi la possibilité de participer à la tâche consistant à priver l’ennemi de sa liberté commerciale.

L’espace de chasse est organisé selon les ordres susmentionnés. Le premier jour de la bataille, il est particulièrement important de combattre l’ennemi dans la zone située entre Villers, Guislein, Nurlu et Bellincourt, Roisel. Les zones de chasse nord et sud s’interpénètrent fortement dans cette région.

Les vols de chasse en dehors de la zone située directement au-dessus du champ de bataille sont interdits. Lors de la poursuite d’escadrilles ennemies en percée, il faut tenir compte du fait que le champ de bataille ne doit pas être découvert par les pilotes de chasse.

Le Rittmeister Freiherr v. Richthofen et l’Oberleutnant Kohze règlent l’engagement des pilotes de chasse conformément aux ordres susmentionnés.

De l’aube jusqu’à 9h45 du matin, seules des forces de chasse plus faibles doivent être développées, à partir de 9h50 du matin jusqu’à 1h00 du matin, un engagement plus fort doit être assuré. Entre l’aube et 9h45 du matin, il s’agit de laisser le champ libre à nos avions de surveillance et d’empêcher les avions de reconnaissance ennemis de pénétrer sur notre front pour reconnaître notre artillerie et les divisions d’attaque massives. A partir de la tempête et pendant 3 heures, l’ennemi doit absolument être aveugle pour ne pas pouvoir prendre de contre-mesures.

L’activité de nos aviateurs doit donner à l’infanterie et à l’artillerie une confiance absolue en la victoire.

L’escadrille de chasse Loewenhardt attaque les ballons captifs entre 9h45 et 10h00 du matin. Les attaques doivent être répétées au cours de la journée.

Le commandant de l’escadrille de chasse I n’a pas eu besoin d’ajouter grand-chose à cet ordre. Il correspond parfaitement à sa propre vision des choses. Et ses chefs d’escadron le connaissent suffisamment pour savoir à quoi ressemble cette vision des choses. Ran ! s’appelle Ran ! Le mot d’attaque court, froid et dur de l’armée prussienne ».

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