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Lothar est un « tireur » et non un chasseur

Event ID: 212

13 avril 1917

50.367639, 3.03435
Near Douai
La Brayelle

Source ID: 4

Der rote Kampfflieger von Rittmeister Manfred Freiherrn von Richthofen, 1917, 351.000 - 400.000, Verlag Ullstein & Co, Berlin-Wien

« Lothar un »tireur » et non un pâtre Mon père fait la différence entre un chasseur (pâtre) et un tireur qui ne prend que du plaisir à tirer. Lorsque j’ai abattu un Anglais, ma passion pour la chasse est apaisée pour le quart d’heure suivant. Je n’arrive donc pas à abattre deux Anglais l’un après l’autre. Si l’un d’eux tombe, j’éprouve un sentiment de satisfaction inconditionnelle. Ce n’est que très, très tard que je m’y suis résolu et que je me suis formé comme tireur. Avec mon frère, c’était différent. Comme il abattait son quatrième et son cinquième adversaire, j’ai eu l’occasion de l’observer. Nous avons attaqué un escadron. J’étais le premier. Mon adversaire a vite été éliminé. Je regarde autour de moi et je vois mon frère assis derrière un Anglais dont la flamme vient de jaillir et dont l’appareil explose. A côté de cet Anglais, un deuxième vole. Il n’a rien fait d’autre que de pointer sa mitrailleuse sur le premier, qui n’était même pas encore tombé et se trouvait encore en l’air, et de continuer à tirer aussitôt qu’il a décollé. Celui-ci est également tombé après une courte bataille. De retour à la maison, il me demanda fièrement : « Combien as-tu abattu ? » Je répondis très modestement : « Un seul ». Il me tourne le dos et me dit : « J’en ai deux », après quoi je l’ai envoyé chercher devant. Il dut déterminer comment s’appelaient ses gars, etc. En fin d’après-midi, il revient et n’en a trouvé qu’un seul. La recherche était donc mauvaise, comme d’ailleurs avec de tels tireurs. Ce n’est que le lendemain que la troupe a signalé où se trouvait l’autre. Nous avions tous vu qu’il était tombé ».

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